Comment repérer à coup sûr une huile comédogène ?
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Pourquoi éviter les huiles comédogènes ?
Sur certains soins de la peau, la mention « non comédogène » revient régulièrement. Et si vous avez la peau grasse, c’est justement ce qu’il faut privilégier ! Si une huile est comédogène, cela signifie qu’elle a tendance à obstruer les pores, c’est-à-dire qu’elle risque d’empêcher la peau de fonctionner correctement. Les glandes sébacées vont continuer leur production de sébum sans que ce dernier réussisse à s’écouler à la surface de l’épiderme. Résultat : des comédons (points noirs, points blancs…) apparaissent en raison de l’accumulation de sébum.
Pour une peau mixte à grasse, rechercher une huile ou une crème non comédogène devient encore plus important, puisque ses pores sont plus facilement bouchés par la surproduction naturelle de sébum1. Ce qu’il faut choisir : une huile apaisante et rééquilibrante, qui va aider la peau à lutter contre l’inflammation liée aux imperfections tout en renforçant la flore cutanée.
Qu’est-ce qui détermine la comédogénicité d’une huile ?
Pour savoir si une huile est comédogène ou non, le premier réflexe à avoir consiste à vérifier son indice de comédogénicité. Toutes les huiles végétales sont classées sur une échelle de 0 à 5, soit de « non comédogène » à « très comédogène ». Lorsque vous choisissez une huile pour votre visage, pensez donc bien à vérifier où elle se situe sur cette échelle !
En parallèle, vous pouvez aussi consulter sa richesse en acides gras. Il en existe de 3 sortes :
- les acides gras saturés comme le beurre, l’huile de palme ou l’huile de coco ;
- les acides gras monoinsaturés (oméga-9) comme l’huile d’olive ou l’huile de colza ;
- les acides gras polyinsaturés (oméga-3-6) comme l’huile de noix, l’huile de soja et l’huile de tournesol2.
De préférence, il vaut mieux privilégier les acides gras insaturés (aussi appelés « bons » gras) pour votre peau. En effet, ces derniers possèdent des propriétés anti-inflammatoires capables de prévenir les imperfections3. Ils participent également au maintien d’une barrière cutanée saine et solide, aidant ainsi la peau à mieux se protéger du photovieillissement4.
Quelles sont les huiles les plus comédogènes ?
Si vous avez la peau mixte à grasse, les huiles comédogènes sont à éviter à tout prix. Néanmoins, les risques associés à leur comédogénicité sont bien moins prononcés chez les peaux sèches à très sèches. À l’inverse, une utilisation modérée et contrôlée des huiles comédogènes peut aider ces types de peaux à lutter contre leurs problématiques.
- L’huile de germe de blé (indice 5) : dotée d’une texture très épaisse, il s’agit certainement de l’huile végétale la plus comédogène. Antioxydante, elle peut convenir aux peaux très sèches et qui desquament.
- L’huile de coco (indice 4) : très nourrissante et protectrice, elle aide à renforcer les peaux très sèches et abîmées.
- L’huile de noyau de pêche (indice 4) : grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-âge, elle peut s’appliquer sur une peau mature et sèche.
- L’huile de lin (indice 4) : régénérante et nourrissante, elle est aussi riche en oméga-3 et donc anti-inflammatoire pour la peau.
- L’huile de rose musquée (indice 3) : souvent recommandée pour atténuer les taches brunes, elle se trouve dans différents types de soins en raison de sa richesse en caroténoïdes5.
- L’huile de carotte (indice 3) : parfois utilisée pour préparer la peau au bronzage, cette huile bonne mine peut même vous aider à bronzer sans UV et ainsi éviter les méfaits associés à l’exposition solaire.
- L’huile de coton (indice 3) : très douce, elle réduit la sécheresse cutanée chez les peaux sèches.
Y a-t-il des huiles non comédogènes ?
Bien sûr, les peaux mixtes à grasses doivent éviter d’appliquer des huiles comédogènes, mais faut-il éviter toutes les huiles visage pour autant ? Loin de là, car il existe des huiles situées à l’indice 0 sur l’échelle de comédogénicité ! Parmi elles se trouvent :
- l’huile de jojoba ;
- l’huile d’argan ;
- l’huile d’avocat ;
- l’huile de chanvre ;
- l’huile de noisette…
La liste est encore longue, tout cela pour vous dire que oui, les peaux grasses ont elles aussi droit aux bienfaits des huiles végétales. Sans boucher les pores, elles leur apportent divers nutriments qui vont renforcer leur barrière cutanée et lutter contre les imperfections déjà présentes, telles que les boutons sur le visage.
Notre huile apaisante est justement pensée pour apaiser toutes les peaux sujettes aux rougeurs et aux inflammations cutanées, qu’il s’agisse de crises d’eczéma ou de poussées d’acné. Au cœur de sa formule, l’Huile SOS Apaisante réunit 7 huiles végétales situées en bas de l’échelle de comédogénicité. L’huile de chanvre, notamment, offre beaucoup d’apaisement tout en délivrant de puissantes propriétés antioxydantes qui protègent des agressions extérieures. Elle contient également une forte teneur en probiotiques, des ingrédients naturels réputés pour leur capacité à rééquilibrer le microbiote cutané.
Les huiles minérales sont-elles comédogènes ?
Issues de la pétrochimie, les huiles minérales font régulièrement débat en cosmétique concernant leurs effets sur la peau. Réputées pour leurs propriétés émollientes, elles forment une barrière protectrice à la surface de la peau et limitent ainsi la perte d’eau transépidermique (TEWL). Néanmoins jugées occlusives, sont-elles pour autant comédogènes ? La réponse : pas vraiment.
En réalité, tout dépend d’à quel point les huiles minérales sont raffinées. Dans la majorité des produits cosmétiques, le pétrole contenu est suffisamment raffiné pour qu’ils soient non comédogènes6. Tout va donc principalement dépendre de la qualité du soin, d’où l’importance d’y prêter grande attention, sans oublier de tester le produit pour surveiller la réaction de la peau !
Quelle que soit votre problématique cutanée, il est toujours bon de savoir reconnaître lorsqu'une huile végétale est comédogène ou non. Et si vous avez la peau à tendance acnéique, c'est un réflexe vivement recommandé si vous souhaitez éviter la formation de comédons indésirables ! Choisissez toujours une huile qui contient des acides gras essentiels oméga-3-6-9 pour leurs bienfaits avérés, de sorte à profiter d'une belle peau saine et sans excès de gras. Et en cas de doute, n’hésitez pas à questionner un professionnel de santé quant à la comédogénicité des huiles qui vous intéressent !
Nos soins non comédogènes
Sources
1 Sakuma, Thais H., et Howard I. Maibach. « Oily Skin: An Overview ». Skin Pharmacology and Physiology 25, no 5 (2012): 227‑35. https://doi.org/10.1159/000338978.
2 National Health and Medical Research Council. « Fats: Total Fat & Fatty Acids ». 12 avril 2021. https://www.eatforhealth.gov.au/nutrient-reference-values/nutrients/fats-total-fat-fatty-acids.
3 Thomsen, Bryce J., Eunice Y. Chow, et Mariusz J. Sapijaszko. « The Potential Uses of Omega-3 Fatty Acids in Dermatology: A Review ». Journal of Cutaneous Medicine and Surgery 24, no 5 (2020): 481‑94. https://doi.org/10.1177/1203475420929925.
4 Linus Pauling Institute. « Essential Fatty Acids and Skin Health », 7 novembre 2016. https://lpi.oregonstate.edu/mic/health-disease/skin-health/essential-fatty-acids.
5 Mármol, Inés, Cristina Sánchez-de-Diego, Nerea Jiménez-Moreno, Carmen Ancín-Azpilicueta, et María Jesús Rodríguez-Yoldi. « Therapeutic Applications of Rose Hips from Different Rosa Species ». International Journal of Molecular Sciences 18, no 6 (25 mai 2017): 1137. https://doi.org/10.3390/ijms18061137.
6 Rawlings, A. V., et K. J. Lombard. « A Review on the Extensive Skin Benefits of Mineral Oil ». International Journal of Cosmetic Science 34, no 6 (2012): 511‑18. https://doi.org/10.1111/j.1468-2494.2012.00752.x.